Alaska – L’automne des oiseaux

La majeure partie des oiseaux qui séjournent en Alaska migrent vers le sud dès l’arrivée de l’automne. Néanmoins, quelques espèces, tels le Lagopède des saules (Lagopus lagopus), le Tétras du Canada (Canachites canadensis) ou le Cincle d’Amérique (Cinclus mexicanus), sont sédentaires et affrontent ouvertement la longue période hivernale. Passant l’essentiel de son temps parmi la haute végétation de la toundra, le Lagopède des saules (images 29 à 36), apprécie également les têtes de ruisseaux ou les lits de rivière, des milieux semi-ouverts qui permettent de photographier l’oiseau dans de bonnes conditions. Le Tétras du Canada (images 1 à 8) est une espèce étroitement associée aux forêts de conifères. Facile à photographier sur les bords de routes qui traversent les grandes étendues forestières, il est plus gratifiant de le saisir à l’intérieur de son domaine, là où la densité de la végétation et la faible luminosité rendent l’exercice plus ardu. Si le ruisseau auquel il est accoutumé est pris par le gel, le Cincle d’Amérique (images 21 à 24) effectue de courtes migrations à la recherche d’eau libre. Le Cygne trompette (Cygnus buccinator), (images 16 à 20) repart vers le sud tard en octobre, lorsque le gel est bien amorcé. Quant au Cygne de la toundra (Cygnus columbianus), (image 15), fréquemment en migration et peu répandu, il est rare d’avoir la chance de le photographier. Le Pygargue à tête banche (Haliaeetus leucocephalus), (images 12 à 14) se rencontre le long des côtes, aux abords des lacs et des rivières. Si certains individus hivernent en Alaska, d’autres quittent l’État pendant les mois les plus froids. Notre rencontre avec la Chouette épervière (Surnia ulula), (images 9 à 11), restera longtemps dans nos mémoires, de même que le vol migratoire d’un groupe de Grue du Canada (Antigone canadensis), (image 28), se frayant un passage parmi les parois austères des Chugach Mountains. Si nous n’avions pas été attentifs à leurs cris caractéristiques, nous aurions manqué cette vision enchanteresse. Le Plongeon imbrin (Gavia immer), (images 26 et 27), et le Grèbe jougris (Podiceps grisegena), (image 25), se reproduisent sur les lacs et les étangs d’eau douce pendant l’été et passent le reste de l’année dans les eaux marines côtières. En automne, quelques individus s’attardent sur les lacs où se reflètent les couleurs chaudes et chatoyantes des bouleaux.